(moi à toi) Encore une nuit sans toi
La nuit encore ramène
son réconfort amer
Sa liqueur endort le corps
Et empoisonne les rêves
Les monstres sont conviés
Le sabbat commence
Quand revoir tes mains, tes longs cils oscillants
Quand laisser rouler sa tête
Quand le présent, enfin, pour suffire ?
J'ai peur de cette nuit, les bacchantes hurleront, les loups entreront dans mon lit, et ta place qui est vide.
Rejoins moi, pose sur mes fièvres ton regard d'atlantique
Dompte mes tremblements, apaise ma nuit.
Cours dans le ciel, éteint les lumières, apporte moi ton eau.
Rejoins moi et pose tes lèvres où il faut.
Ou ne me rejoins pas, non, ne me rejoins pas
Demain, le soleil gris lèchera ma pale figure
Ses rayons courroucés par le mal imaginé
Comme une maman tigre, il me grondera en me pansant.
Alors je verrais les crocus qui pointent, le vol des tourterelles
Et tu me souriras à tout point de la vie.
Ce n'est qu'une nuit, t'évoquer,
Rompre les maléfices anciens.
Oui déjà j'entends ta parole dans le bain qui bouillonne
Tu siffles sur ma peau un air de régale.
Merci, tu m'as encore sauvé.
Je t'aime le sais-tu ?