Pluie, boue, pinceauxHumide saisonTout ce que je

Pluie, boue, pinceaux
Humide saison
Tout ce que je touche dévale sa pente
Peinture, ciment, pourriture diverses

Les jours passent au loin de toi
Humides, laiteux
Ni tristes, ni gais, ils font leur chemin
Travaillent à attendre

Salissures ou enduits
Tout est trempé
Le corps rouille, les os mollissent
La peau se fripe par endroit ou s'assèche à d'autres
Frappée par les poussières odorantes, les calcinations hâtives

Je pousse machinalement vers le haut
Bifurque vers le centre, je suis des lignes
J'équarris le bois, j'applique la lumière
J'attends, j'attends la nuit, j'attends un jour

Il n'y a pas de rosée, les eaux du ciel l'ont noyé
J'ai perdu le droit de contempler dans l'herbe
Le souvenir de tes yeux. Il pleut gris et morne.
Tu me manques, c'est une habitude maintenant.

Un jour, une nuit, encore
Attendre, humide et froid, ne pas se protéger
Ne pas courir sous la pluie, se moquer du ciel
Se moquer du froid, t'attendre, n'être plus que cela.

En bloc, en pierre, en puissance animale
Ne pas regarder le présent , tellement le futur ...
Ne pas s'appesantir, ne pas penser le jour
Attendre que sonne l'heure du départ.