cauchemards
voila le soir
les regards s'apaisent
le ciel ne me voit plus
monte la fraicheur
fin des combats
le soleil s'isole
un autre monde attend
les croassements
les hululements
et les insectes idiots
au plus près du jour,
j'approche la folie
je vois la paille jaillir en fontaine
l'amour comme une vipère
posée sur de vieilles pierres
je rapièce le ciel
au plus près du réveil
je ne suis plus homme
ni végétal
je sors de l'arbre
de la forme
je suis brouillard
immiscé
et ventru
la nuit pose sur mes plaies
des cataplasmes de vinaigres
de faux onguents envenimés
des vanités mal éteintes
je crie je suis le roi
et toute vie m'affole
je détruis
les cadavres de faussaires pullulent
la nuit m'étreint
grand drap de suie
étouffante striction
serpentine asphyxie
elle demande sa part
de la chair qui fut mienne
je me réveille
cherchant la soif
tellement le sang
je me réveille
et découvre sur mon coeur
cette marque de toi
qui me protège
des magiciens mauvais
des elfes et des sylvains
des monstres de l'Achéron
et des sombres terreurs